J’ai fini par voir Coco!

Dès que j’ai vu la bande-annonce pour Coco, j’ai voulu voir ce film d’animation des studios Pixar et Disney. Je suis horriblement bon public pour ce genre de films. Je n’y peux rien, ils m’éblouissent et m’émeuvent. En plus, il y a toujours un petit animal quelque part dans ces histoires, et je suis une sentimentale indécrottable dans ce genre de cas : j’ai même versé une larme lorsque la fourmi est morte dans Chérie, j’ai réduit les enfants!

J’ai fini par le voir, mais sur Netflix (je vous ai dit aussi que je suis une procrastinatrice finie?). Ce film de Lee Unkrich et Adrian Molina ne m’a pas déçue. Vous avez sans doute lu quelques critiques, et vous avez peut-être déjà vu le film, alors je ne vous le résumerai pas. Disons simplement que c’est une quête relativement standard, comme dans le conte classique, avec un enchaînement de segments où le personnage va, en fait, de quête en quête. C’est ainsi que Miguel Rivera, jeune garçon de douze ans qui, envers et contre l’interdit familial de jouer de la musique, veut devenir musicien comme son idole Ernesto de la Cruz, passera, avant de réaliser son rêve, par toute une série d’épreuves qui l’entraîneront dans le monde des morts et dans les méandres des secrets et tabous familiaux.

Dès le visionnement de la bande-annonce, j’avais tout de même une petite appréhension : les créateurs du film sauraient-ils éviter l’écueil de l’appropriation culturelle? Il paraît qu’ils ont mis beaucoup d’effort pour le faire, n’hésitant pas à consulter des membres de la communauté latinx. Le New York Times en faisait état en novembre dernier. De mon point de vue, c’est assez réussi, surtout en raison du registre linguistique spanglish privilégié pour le film. Cela évite de tout niveler par l’anglais, et me semble refléter aussi la réalité culturelle des communautés états-uniennes d’origine mexicaine.

Ce que je n’avais pas prévu, toutefois, c’est à quel point Coco me toucherait, au point où je pleurerais comme une madeleine en le visionnant. Et pourtant, il n’y a pas même un petit animal familier qui meurt de tout le film! Cependant, le film contient, en filigrane, une réflexion sur la mémoire et ce thème, plus je vieillis, plus j’ai l’occasion de réfléchir à l’histoire et à l’oubli, me touche intimement. Au-delà de la quête du jeune personnage et des magnifiques images générées par Pixar, ce film nous parle d’histoire familiale : de ses légendes et de ses tabous, de sa mémoire sélective et de ses zones d’ombres, de la nécessité de garder vivant le souvenir des personnes qui nous ont été chères.

Ça me rejoint.

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